Les origines de l’ECPAD remontent à la Première Guerre mondiale, lorsque la France comprend l’importance stratégique de l’image face à la propagande ennemie. En 1915, sont créées la Section cinématographique de l’armée (SCA) et la Section photographique de l’armée (SPA). Ces deux entités fusionnent en 1917 pour former la Section photographique et cinématographique des armées (SPCA), chargée de produire des images à des fins historiques, militaires et de propagande.

Après la guerre, les archives de la SPCA sont conservées par les Beaux-Arts. La Seconde Guerre mondiale marque la réactivation du service sous le nom de Service cinématographique des armées (SCA), qui suit les forces françaises sur les différents fronts.

En 1946, une nouvelle structure interarmées est créée : le Service cinématographique des armées (SCA), installé au fort d’Ivry-sur-Seine. Il documente les guerres de décolonisation (Indochine, Algérie) et les opérations extérieures.

En 1961, le service devient l’Établissement cinématographique des armées (ECA), puis l’Établissement cinématographique et photographique des armées (ECPA) en 1969. À partir de là, ses missions s’élargissent à la production de films institutionnels et à la conservation du patrimoine visuel militaire.

Le 18 avril 2001, l’établissement prend sa forme actuelle : ECPAD, établissement public à caractère administratif (EPA), dédié à la communication et à la production audiovisuelle pour le ministère des Armées. En 2013, il devient aussi un centre de formation avec l’ouverture de l’École des métiers de l’image.

En 2022, l’ECPAD est reconnu service d’archives définitives, assurant la conservation, la valorisation et la diffusion de fonds audiovisuels, photographiques et multimédias issus des armées françaises.

Aujourd’hui, les « soldats de l’image » de l’ECPAD continuent à suivre les opérations militaires partout dans le monde, contribuant à la mémoire, à la transparence et à la communication stratégique des forces armées.

Quelques uns et unes « soldats de l’image »