Seulement 4 jours après la réussite du débarquement en Normandie les troupes allemandes qui remontent du sud vers le front sont harcelées par les Résistants.

L’une des divisions sur les routes est la Das Reich. Elle a été de tous les combats depuis le début de la guerre. Elle a connu le front de l’est où elle a perdu de nombreux soldats ainsi que du matériel. Elle manque de tout et surtout d’expérience. Par contre deux éléments sont importants : ses hauts gradés ont cette expérience et les recrues sont jeunes et bien endoctrinées.

La division est coutumière des exactions contre des civiles. Que se soit dans les balkans ou en Union soviétique la division a procédé à de nombreuses opérations de représailles mais a aussi apporté son assistance à l’Einsatzgruppe B dans le secteur de Minsk.

Dès le début du mois de mai elle commence à assoir sa réputation avec des représailles partout où elle se trouve. Elles se poursuivent tout au long du chemin qui la mène vers la Normandie dès son départ le 8 juin. Argenton sur Creuse, Tulle sont parmi les communes touchées. Mais c’est à Oradour sur Glane que le nombre des victimes fût le plus important et surtout comporta aussi des femmes et des enfants.

Une fois le village, encerclé le troupes rentrèrent dans le bourg. Les habitants furent rabattus et séparés, femmes et enfants d’un côté les hommes de l’autre. Ceux qui ne pouvaient rejoindre le centre étaient abattus sur place. Les femmes et les enfants furent enfermés dans l’église où les waffen SS les ont massacrés. Les hommes furent exécutés à 6 endroits différents du village.

Le bilan est lourd : 642 tués… Seul 42 personnes ont survécu.

Un procès s’ouvre le 12 janvier 1953 devant le tribunal militaire de Bordeaux. Le verdict est prononcé dans la nuit du 12 février 1953 : parmi les accusés allemands, une condamnation à mort, un acquittement et pour les autres des condamnantions allant de dix à douze ans de travaux forcés. Le cas particulier des Alsaciens Malgré-nous se solde par des peines allant de cinq à douze ans de travaux forcés ou de cinq à huit ans de prison. Le seul engagé volontaire Alsacien dans la Waffen-SS est condamné à mort pour trahison. Quarante-deux condamnations à mort par contumace contre des accusés allemands sont aussi prononcées par le tribunal.

Ruines de la vieille ville d’Oradour sur Glane.

Témoignage de l’époque dans le Journal France Libre Actualités du 29 septembre 1944.