Le déclenchement de la prise d’otages

Le 24 décembre 1994 à 11h quatre individus se présentent comme membres du personnel des pistes alors que les passagers embarquent à bord du vol AF8969. Ce sont des terroristes du Groupe Islamique Armé (GIA). Les 239 personnes à bord basculent de passagers ou membre d’équipage à otages.

Les terroristes souhaitent « simplement » décoller pour Paris. Malgré une proposition du premier ministre français de l’envoi d’un groupe du GIGN, les autorités algériennes s’opposent à toute intervention française sur leur territoire national. Un policier algérien et un ressortissant vietnamien ont été abattus et leurs corps gisent encore sur la passerelle. Le GIGN est en attente à Palma de Majorque, où il s’entraine sur un Airbus A320 dans l’éventualité d’un assaut. Si les algériens ne veulent pas de soldats français en arme sur son sol le premier ministre propose alors de laisser l’avion décoller pour la France. Nouveau rejet. La détermination du chef des terroristes est telle que même sa mère n’arrive pas à le raisonner.

L’arrivée en France

Suite à l’exécution d’un ressortissant français, Yannick, le gouvernement français fait une nouvelle demande pour laisser décoller l’avion. Mais cette fois-ci le gouvernement algérien sera tenu pour responsable de la mort des ressortissants. L’avion quitte le sol algérien le 26 décembre, à 2h20. Les terroristes voulaient aller jusqu’à Paris mais les réservoirs n’étant pas pleins l’avion doit se poser à Marseille. Cette « manipulation » des autorités permet aux militaires du GIGN qui étaient à Palma de Majorque d’arriver avant l’airbus.

Le préfet de police et deux négociateurs du GIGN contactent les preneurs d’otages qui veulent monter sur Paris. Ici encore le prétexte du kérosène fonctionne pour maintenir l’avion au sol. Or de question que l’avion quitte Marignane pour la capitale. L’ordre de l’assaut est donné. Le groupe se positionne et commence les observations afin de d’élaborer un plan. Menacé par les terroristes le pilote de l’avion est obligé de déplacer son avion au pied de la tour de contrôle. Ils tirent sur la tour où sont installés les négociateurs et les autorités. Face à cette montée en puissance le GIGN se redéploie. Il est 17h12, et le Chef d’escadron (CEN) Denis Favier lance le top action…

Le dénouement

Une intense fusillade démarre alors entre les gendarmes et les terroristes. Tirs d’armes de guerre, explosions de grenades… La violence des échanges est telle que l’on craint le pire. La proximité de l’avion avec les bâtiments permet à de nombreux témoins et journalistes de voir et d’entendre cet assaut. Une équipe rentre par l’avant et deux autres par l’arrière afin de figer la situation et permettre l’évacuation des passagers en remontant vers le cockpit. D’autres membres du groupe sont au pied de l’appareil afin de contrôler et évacuer les passagers libérés. il est 17h29 lorsque le commandant de bord appelle la tour en indiquant « Arrêtez de tirer, ils sont tous morts. Il reste des français vivants !». L’assaut est terminé…

Impacts de balles sur le cockpit du vol AF8969 le 26 décembre 1994.

Si la vidéo de l’assaut est mondialement connue, il existe aussi un film sorti le 9 mars 2011 :