Le livre : « Par le sang versé »
Différentes couvertures du livre de P. Bonnecarrère « Par les sang versé »
Si la guerre a cessé en Europe, l’Indochine en 1946 ne connaît toujours pas la paix. Le mouvement nationaliste du Viet-Minh dirigé par Ho-Chi-Minh met le pays à feu et à sang et, en haut lieu, on n’a pas encore compris l’efficacité de cette guérilla qui aboutira en 1954 à la défaite de Dien-Bien-Phu.
On s’en tient à la technique traditionnelle et le Corps expéditionnaire en général, la Légion étrangère en particulier, sont chargés d’assurer la sécurité des places fortes, des routes, des voies ferrées et des civils confiants dans la protection de la France. C’est le dur combat de la Légion pendant ces années meurtrières que Paul Bonnecarrère évoque ici en s’appuyant sur les journaux de marche des unités et les témoignages d’une centaine de survivants.
Dans cette épopée sanglante, la Légion a perdu plus d’hommes que pendant les deux guerres mondiales. Il lui a fallu se mesurer dans une nature hostile avec un ennemi invisible, fanatique et d’une cruauté dépassant toute imagination ; déjouer embuscades et pièges.
La poursuite d’Ho-Chi-Minh dans le Sud-Tonkin, l’odyssée du train blindé, le sauvetage de la My-Huong, la défense de la sanglante R.C. 4 ou de Cao-Bang dont ne revinrent que douze hommes sur mille (retrouvez des témoignages sur ces vidéos). Voilà quelques-uns des épisodes de ce récit où revit avec une intensité exceptionnelle le courage de ces « étrangers devenus fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé ».
Quelques chapitres du livre – « La Rafale » Indochinoise
L’auteur : Paul Bonnecarrère
Paul Bonnecarrère est né en 1925. A la libération de Paris, il s’engage dans le 1″ Régiment de chasseurs parachutistes où il reste jusqu’à la fin des hostilités. Il devient alors correspondant de guerre et on le trouve partout où la France se bat encore : Indochine, Tunisie, Maroc, Algérie, Suez.
Au cours de ces campagnes, il vit avec les troupes de choc et lie de solides amitiés qui le font rêver d’un ouvrage sur les dernières guerres coloniales de l’armée française.
Un jour, il se trouve en perdition au Sahara où son avion vient des , abattre et il est recueilli par une patrouille de légionnaires. « C’est alors, dit-il, que je décidai que mon livre porterait sur la Légion étrangère. »
Ce sera « Par le sang versé » (1968), consacré aux campagnes de la Légion étrangère en Indochine (Prix Eve Defacroix 1969).
Suivront « Qui ose vaincra » (1971), sur les parachutistes de la France libre et « La Guerre cruelle » sur les campagnes en Algérie (1972).
Paul Bonnecarrère est également l’auteur de romans d’espionnage et d’aventure « Rosebud » écrit en collaboration avec Joan Herningway, petite-fille d’Ernest Hemingway (1973), et adapté au cinéma par Otto Preminger (1975). Il est aussi l’auteur de « Ultimatum » (1975) et de « Triangle d’or » (1976). Son dernier roman, « Une victoire perdue », sera posthume et sortira un an après sa mort en 1978.
Pourquoi je vous conseille ce livre ?
Je ne suis pas du tout critique et il s’agit juste d’un avis d’un lecteur.
Le récit ne fait pas dans la dentelle. Les durs combats dans la jungle face à un ennemi déterminé, sans pitié et terriblement habile, sont retranscris sans détours. Indépendament de la partie bataille c’est aussi l’Histoire que l’auteur nous présente à hauteur d’Homme.
Ces hommes issus de différents horizons. Un melting pot, telle que la Légion sait le faire. Certains passant d’anciens ennemis à frères d’arme. À ce qui déjà est une particularité, s’ajoute le sens du sacrifice. Nous sommes aussi bien au côté des décideurs tel que le Lieutenant Mattei, que des acteurs comme le .
Ce livre est le second que je lis sur la guerre d’Indochine et il ma beaucoup plu.
Train blindé en Indochine